Silhouette droite face au soleil
Regard qui n's'émerveille
Même plus des couleurs du ciel
Pourquoi mener une vie pareille ?

Quand l'autre n'est plus là
Se résoudre à vivre sans ses bras
Et se plonger dans un coma
Sommeil silencieux et froid

Et l'on croit que seules ses mains
Douces pourraient chasser le chagrin
Essuyer les larmes qui brouillent la vue
D'un avenir pas encore perdu

Un grand vide et ce sentiment
D'être bancale, désespérant
Se tourner se retourner
Revivre la douceur du passé

Ne plus être face qu'à soi-même
Ne vivre plus qu'pour celle qu'on aime
Sans n'avoir pourtant su nulle part
Ce qu'allait devenir notre mémoire

Fermer les yeux, la sentir presque là
Toucher sa peau du bout des doigts
Sourire béat, d'un bonheur inespéré
Et rouvrir les yeux, le rêve est terminé

Silhouette droite face au soleil
Le cœur perdu vers sa merveille
Et venue contempler ici
Ce qu'elle regarde de son abri.

Marie Lemé

 

 

Solitude